Est-ce Une Balade...
En forêt ? A la montagne ? Ou encore au bord de mer ?
Je vous pose la question parce que lorsque que l’on décide de faire une randonnée sur le caillou, difficile de déterminer avec précision de quel type il s’agira. Les photos qui parsèmeront cette brève vous donneront une idée du dilemme.
Tout d’abord, il s’agit d’une petite mais fort sympathique randonnée dans les environs de Saint Denis. Au point de départ, plusieurs directions et choix sont à définir, donc attention à ne pas se tromper : la notre qui fut assez courte (trois heures approximativement) peut vous emmener aux confins de l’île si on ne fait pas attention aux panneaux (du style 10h de marche pour se retrouver à 2300m d’altitude) mais bon, une carte, de la mémoire et un peu de logique suffisent amplement à éviter ce genre de déboire.
Donc, excursion traversant des champs d’ananas (oui, ça ne pousse pas dans les arbres mais dans le sol pour ceux qui ne le sauraient pas), quelques maisons éparpillées ça et là, empruntant des chemins bétonnés qui possèdent un degré d’inclinaison à faire pâlir le funiculaire de Montmartre. Le béton et la civilisation s’effacent enfin, pour laisser place à une petite forêt de pinèdes, qui ont subis la loi de Gamède il y a peu pour certains. La présence de kiosques faire explicitement distinguer que cet endroit est « l’espace bouffe » de la zone. Emplacement de barbecues et point poubelles ne laisseront point le doute planer. De cet endroit démarre un sentier de terre qui annonce l’entrée dans le monde sauvage et regorgeant de dangers en tout point (attention à la fourmi ou encore au scarabée qui pourraient traverser en même temps que vous le sentier, un accident est si vite arrivé…) !!!
La
pénétration dans la forêt se fait plus intense, les sentiers sont couverts de
mousse, pas mal d’endroits glissants et humides (mais ce n’est rien comparé aux
forêts de l’Est où de l’eau s’écoule à travers les roches des parois en
permanence) que de bonnes chausses de montagne mettront à mal sans problème.
Les stigmates du cyclone sont encore présents mais peu violents, les rafales à
200km/h ne sont jamais bonnes pour la végétation. Après vingt minutes de forêt
tropicale, on sort de ce boyau vert et des vastes étendus de nature s’offrent à
vous. Minute, on n’est pas arrivé, la grimpette continue mais sans l’ombre des
arbres. Heureusement que le vent frais d’altitude est là pour rafraîchir les
organismes surchauffés. Sentier étroit et défoncé ne permettant pas le passage
de deux personnes, les croisées se font donc dans la plus grande politesse qui
soit. L’ascension continue, en plein soleil de préférence, sur une petite
période. A nouveau on rentre dans une végétation dégagée annonçant l’objectif
de l’ascension, laissant pas mal de vue aux environs, beaucoup de goyaviers
notamment dont les fruits pas encore sortis seront alors pris d’assaut dans
quelques mois.
Le seul arbre du sommet avec ses branches bien basses, attention quand on se relève (hein, Viv')!
Ma montre, indiquant une résistance de 300m en profondeur, encaisse sans broncher les 900m en altitude!! Oui, bon ok, blague à deux balles.
On refait donc le chemin inverse, tout en faisait à attention à ne point se vautrer lamentablement sur quelques roches glissantes. La descente est plus rapide et comme à l’aller, nous croisons quelques personnes en échangeant quelques amabilités dont deux ou trois sportifs qui n’hésitent pas à faire l’ascension en footing. Rien de plus normal en somme. Moi, je suis plus spécialisé dans les sports de glace ; chacun son truc comme dirait l’autre. Halte déjeuner au point ripaille de la randonnée et quelques temps après, l’entrée dans le champ de vision de la voiture nous indique que le voyage est terminé. Peu de temps après, la tendance rougeoyante de la peau nous rappelle que les petits blancs sur lesîles tropicales, ça grille vite.
En conclusion, journée (matinée même, vu que le temps qu'il nous a fallu) agréable avec des paysages toujours aussi agréables à voir et qui ne vous laissent jamais indifférents. Moultes randonnées sont à réaliser ici et dans tous les décors possibles et inimaginables ; ma prochaine sera plus coriace et plus humide.
Springdrive